Histoire/Notes |
a créé 14 fermes ou moulinsCharles Le Guellec passait pour un homme d’une force extraordinaire.Lors de la construction du moulin de Kerzuot, on transportait une grosse dalle de pierre quand un des essieux de la charrette faillit casser.Qu’à cela ne tienne ! A la grande terreur de sen charretier Charles se baisse en dessous de la charrette et, avec le lien de son bragou braz, attache la roue à l’essieu. Et en route ! Arrivé au moulin il récupère son lien ; dès qu’il est sorti de dessous la charrette, le tout s’écrase.Ce n’est pas fini ! Une grosse dalle de pierre ne se met pas en place aussi facilement. 8 hommes costauds sont là : impossible de monter une telle pièce sans échafaudage. Et, pendant qu’ils s’affairent aux préparatifs Charles appelle le mousse : « prends avec moi l’autre bout ». Au retour des hommes la dalle est en place. Après le travail, on se met à table ; c’était jour de galettes ; « il n’y a ici que 2 hommes qui ont droit aux galettes au beurre, les autres les mangeront sèches » dit tout simplement Charles Le Guellec.Charles Le Guellec passait pour un homme d’une force extraordinaire.Lors de la construction du moulin de Kerzuot, on transportait une grosse dalle de pierre quand un des essieux de la charrette faillit casser.Qu’à cela ne tienne ! A la grande terreur de sen charretier Charles se baisse en dessous de la charrette et, avec le lien de son bragou braz, attache la roue à l’essieu. Et en route ! Arrivé au moulin il récupère son lien ; dès qu’il est sorti de dessous la charrette, le tout s’écrase.Ce n’est pas fini ! Une grosse dalle de pierre ne se met pas en place aussi facilement. 8 hommes costauds sont là : impossible de monter une telle pièce sans échafaudage. Et, pendant qu’ils s’affairent aux préparatifs Charles appelle le mousse : « prends avec moi l’autre bout ». Au retour des hommes la dalle est en place. Après le travail, on se met à table ; c’était jour de galettes ; « il n’y a ici que 2 hommes qui ont droit aux galettes au beurre, les autres les mangeront sèches » dit tout simplement Charles Le Guellec.Toute proportion gardée, on peut en dire autant de Charles Le Guellec ! Depuis longtemps déjà on ne l’appelle plus que « ar Guellec Koz ». Il allait sur ses 87 ans, lorsqu’un beau jour tous les tics tacs des moulins annoncèrent à la ronde :Ar Guellec Koz ... zo maroAr Guellec Koz ... zo maroIl vient de s’éteindre ce 16 décembre 1822 entouré des siens et aimé de tous.Ses funérailles furent des plus solennelles.Si l’on compare le prix du cercueil qui avait coûté 1 franc et les frais des funérailles qui s’élevaient à 45 francs, il faut croire que la famille et toute la paroisse avaient mis beaucoup de services et de messes ! Par comparaison, le repas du Service anniversaire en 1823 a été payé 22 francs, en plus d’une génisse fournie par la ferme de Kerveillant.C’est devant la fontaine, du côté de la porte des hommes, que Charles Le Guellec reposait dans l’ancien cimetière de la commune.En suivant les registres de la mairie on trouve très souvent la signature de Charles Le Guellec :en 1793 comme membre du conseil général de la commune ( élu pour dresser actes de naissance, mariages et décès) et comme officier publicen 1798, toujours comme officier publicen 1799 comme présidenten 1800 comme Maire.En 1802, il demande « parce que souvent indisposé et pris par des affaires de famille » un adjoint. Il propose « le citoyen Guirriec du bourg ».On sait par ailleurs qu’en 1791 Henri Strullu est maire et en 1794 Alain Hénaff. Quelle fut son administration sous le premier Empire, il est difficile de la définir ? Il semble que pendant cette période agitée, Charles Le Guellec « primus inter pares » a tenu les rênes de la commune en s’adaptant avec souplesse les changements de régime.La tache indélébile pour Plozévet est d’avoir accepté des prêtres jureurs, d’avoir frayé avec la Révolution ...En 1803, avant le concordat, il signe une demande de passeport pour « le citoyen Jannou ci-devant curé de notre commune réfugié en Espagne ».Charles LE GUELLEC achète plusieurs propriétés, construit maisons et moulins avec un savoir-faire et la volonté de voir grand, pratique et fonctionnel sans négliger un sens artistique certain : Merros Kreis Huella en 1760, le Moulin de Lanvoran (aujourd’hui moulin Goff) en 1764, le Moulin Goff en 1765, puis Kerveillant terminé en 1775, Kersuot en 1776, Kermao et Merros Huella puis la ferme et le Moulin de Kersuot , un moulin bien humble auquel il va redonner vie, enfin le Moulin de Brénizennec en l’an II, dans une vente de biens d’émigrés. Le moulin Goff : En 1765, Charles le Guellec fait rebâtir le Moulin Goff. Sur le linteau de la porte, on lit cette inscription : « Fait l’an 1765, moulin, féager noble moulin Lanvoran qui appartient à honorable homme Charles le Guellec A. N. à Kerveillan ». A son tour, l’équipe qui exploitait le Moulin Goff aurait aidé à construire le Moulin de Kerzuot en 1781. Kerveillant : Quelques années plus tard, il porte son effort sur Kerveillant. La maison qu’il construit a très belle allure pour l’époque : cheminée avec cadran solaire en date de 1772, groupe calvaire avec l’inscription MARI/MADA (pour Marie Madalen) ; l’entrée est soignée, voutée d’ogives. Plus tard, il s’attaque à la crèche, datée CHARL G.C. 1775 . Ici et là des motifs dans le mur, têtes grimaçantes, gargouilles. Le moulin de Kerzuot : En achetant la ferme de Kerzuot, Charles le Guellec a acquit aussi le moulin attenant, moulin bien humble à l’époque auquel il va redonner vie. Bien calé au fond d’une vallée ombrageuse, le moulin fut reconstruit en 1781. Si Charles le Guellec a montré beaucoup de goût artistique pour construire la maison de Kerveillant, il a vu ici grand et pratique.Le moulin était une installation remarquable. Une dérivation du ruisseau naturel va permettre de l’utiliser sur une chute de douze mètres. Cette chute actionnait cinq roues de moulin. Mais pour obtenir cette chute, il a fallu s’attaquer à la roche, creuser, déblayer et construire le premier bâtiment qui recevra les roues superposées. Il a aussi fallu créer deux étangs artificiels, au lieu d’un seul le plus souvent. C’était pour obtenir un débit plus fort et donc accroître l’efficacité.En 1781, le moulin était debout et les premières roues étaient en place. En 1782 apparait la troisième roue ornée d’une tête de chevreuil, suivie bientôt de la quatrième. Toutes ces roues de moulin sont dites à « pirouette », tournant horizontalement, utilisant dans leurs aubes, l’une après l’autre, la même chute d’eau.Une première vanne sur l’étang permettra de faire tourner les quatre roues superposées. Les meules, constituées chacune par des jeux de pierre meulière, sont prises directement par un axe vertical sur chaque roue. Chaque meule avait sa destination ; en partant du bas on dénombrait le moulin à blé noir, le moulin à seigle, le moulin à avoine et le moulin à orge. L’eau accumulée dans l’étang suffisait à faire tourner les moulins pendant six heures, après quoi on refermait la vanne afin de reconstituer les réserves pour le lendemain.Au cours des années suivantes, à anale droit avec la première construction, on construisit le deuxième bâtiment. Il y avait une partie inférieure (la cave) qui servait d’étable et d’écurie (on en voit encore l’entrée) et un rez-de-chaussée desservi par un bel escalier de pierres. Le rez-de-chaussée avait une partie cuisine et la salle à manger, et d’autre part une grande pièce où fut construite la cinquième roue, la roue du meilh braz (le grand moulin). Cette roue à pirouette était alimentée par une seconde vanne d’un second étang pour obtenir un grand débit. Elle venait en aide aux moments de grande presse. Son écoulement rejoignait la première canalisation à hauteur du moulin de seigle.Une gorgone en bois, aux serpents enlacés autour de la tête, ancienne figure de proue, est toujours conservée au moulin de Kerzuot. Elle servait à réguler le débit de l’une de ses meules. Suivant le langage des meuniers, elle remplissait le rôle de persoun.Le moulin appartient toujours à la famille le Guellec. Sur le second bâtiment, Charles le Guellec y inscrivit « Le moulin Lion ou autrement dit Kerduot, profitté à titre de féage par honorable Charles le Guellec qui l’a fait bâtir. 1787 I. E. S ». Le mot féage a été effacé, sans doute à la révolution. Kermao et Merros Huella : en 1783 une partie de Kermao vient s’ajouter au domaine familial. Après le décès de Joseph Corentin Billoart et de dame Françoise de Brémiot, sieur et dame de Korgant, l’ensemble de Kermao fut partagé en trois lots le 10 Avril 1783 au bénéfice des héritiers. Le 11 Août suivant Charles achète un de ces lots à demoiselle Catherine Billoart de Rulland devant notaire Simon. Puis il regarde vers Merros Huella où il achète également une partie des terres. Il n’y construira qu’en 1793, suivant l’inscription sur la maison : CH.G.C.1793 .(source www.cadsic.fr) |